


Le mouvement kleptiste : un phénomène social et politique en Grèce à la fin de la période ottomane
Le klephtisme (grec : κλεφτισμός, « vol ») était un mouvement social et politique apparu en Grèce à la fin de la période ottomane, en particulier au XVIIIe et au début du XIXe siècle. Il était caractérisé par un réseau de bandes armées, connues sous le nom de klephts (grec : κλεφτές), qui opéraient dans les zones rurales et se livraient à diverses formes de banditisme, telles que le vol, l'extorsion et l'enlèvement contre rançon.
Les klephts étaient souvent considérés comme un forme de résistance contre les autorités ottomanes, qui dirigeaient la Grèce depuis le XVe siècle. Ils étaient également considérés comme un symbole de l’identité nationale grecque et un défi à l’autorité de l’Empire ottoman. Le mouvement ne se limitait pas à la Grèce mais existait également dans d'autres régions des Balkans, comme la Bulgarie et la Serbie.
Le klephtisme n'était pas seulement une activité criminelle mais aussi un phénomène social et politique qui reflétait la pauvreté, les inégalités et l'instabilité politique de l'époque. . De nombreux klephtes étaient des paysans contraints au banditisme en raison de difficultés économiques ou de persécutions politiques. D'autres étaient d'anciens soldats ou mercenaires qui s'étaient tournés vers le crime pour gagner leur vie.
Le mouvement déclina au milieu du XIXe siècle avec l'établissement de la Grèce indépendante et la modernisation de l'économie et des institutions du pays. Cependant, l’héritage du klephtisme continue de se faire sentir dans la culture populaire grecque, où il est souvent romancé comme un symbole de résistance et d’identité nationale.



